J'aime l'hiver polonais. Sa rudesse élimine tout ce qui n'est pas indispensable et nous amène à l'essentiel. Dans ces photos, le mouvement du train est le temps qui s'écoule, l'écran des fenêtres est mon regard qui cadre, et le paysage presque noir et blanc, proche parfois de l'art abstrait ou impressionniste, exprime l'indifférence du Monde à ma présence : il n'existe que si mon esprit le reconstitue.